Collagiste expérimentateur, sa première exposition a eu lieu en 2005. Au sujet de l’un de ses collages titrés « L’homme qui … » j’écrivais ceci : Il s’agit d’une oeuvre réalisée à l’aide de papiers déchirés, journal, empreintes et peinture, avec cette particularité d’être collée sur un disque vinyle de 30 cm de diamètre … ce que nous nommions, avant l’invention des CD et autres supports numériques, le fameux 33 tours. Coller sur un support vinylique n’est pas aisé, mais concernant les techniques de l’art du collage, le moins que nous puissions en dire est que Cyril en connaît… la musique. En dehors de la matière elle-même, nous noterons également que le support circulaire est peu usité dans l’art du collage, même si certaines compositions sont régies par le cercle – telle La terre est bleue comme une orange dans le collage hommage à Paul Eluard de Gérard Siemons – mais dans ce cas comme pour la plupart des autres, le format de la toile reste rectangulaire. Si ce sont les saphirs et les diamants qui révélaient jadis le son du microsillon, l’oeuvre L’homme qui… quant à elle se déjouent des bijouteries et autres artifices pour révéler le silence de sa mélodie : nous sommes là dans l’art du collage, entre l’entrechoquement des coups de cutters et les mélopées plaintives des papiers déchirés. Ainsi, si certains pensent que l’art contemporain ne tourne pas rond, il leur suffira d’entrer dans le cercle des vinyles disparus, ou de s’allonger sur l’une des plages du disque et d’attendre le prochain salon du collage pour découvrir les nouvelles recherches et compositions de Cyril Sandou. Aux z’enfants de la patrie qui s’abreuvaient autrefois de sillons, les sillons encollés de L’homme qui … leur font maintenant écho, mais sans en rougir les campagnes, ni en égorger les féroces soldats. Au double jeu de l’art du collage, une face que l’on écoute, une face que l’on regarde : l’art en double face pourra à présent réfléchir comme en miroir le nom de Cyril Sandou, L’homme qui ….